Le lâcher prise

L’autre jour dans le bus, j’entends une femme dire à une autre : il serait peut-être temps que tu lâches prise non ?

J’avais très envie de me retouner et dire : ah et vous avez la recette peut-être ?

Non mais sérieux ?! Si c’était aussi facile on n’en parlerait même pas. C’est un conseil trop simple à balancer gratuitement à quelqu’un pour finalement lui signaler qu’on en a marre de l’entendre.

Regardons le problème autrement, le « jarrivepasàlâcherprise » que l’on va appeler « Japalp » est vicieux, trèèèès vicieux. Imaginons-le comme une sangsue, grasse, avec de gros yeux globuleux, collante et silencieuse. 

Et tout comme la sangsue, le Japalp n’a aucun avantage à nous quitter.

Tant qu’il est là, il attire l’attention sur lui, on se plaint de lui, on va forcément parler de lui durant les soirées copines, il brille par sa présence, même si elle est négative.

Du coup, pourquoi se séparer d’autant d’avantages? parce que même si la sangsue peut se nourrir et grandir au contact de notre peau, elle n’a rien à faire là et personne n’aurait l’idée de se balader avec des sangsues sur les jambes. C’est la même chose avec Japalp.

Une fois qu’on a retiré la sangsue, on se sent mieux. Se libérer de Japalp, c’est pareil. 

J’entends déjà vos pensées dirent : ah ouais et elle a la recette la dame ? 

Je ne sais pas si c’est la recette universelle, mais c’est la mienne :

1. prendre conscience que Japalp existe, que cette sangsue existe et se l’imaginer aussitôt que l’on rabâche la même rengaine.
2. une fois qu’on arrive bien à la visualiser, l’envie de s’en débarrasser va grandir, une envie profonde et sincère. Une vraie motivation, même si on ne sait pas encore comment faire.
3. et là c’est un conseil de paresseuse : aller voir quelqu’un : PNL, hypnose, kiné, sophro, EFT, Tipi et j’en passe. Des techniques il y en a pas mal et celles-ci sont brèves. 

Et votre sangsue, elle est comment ?

Bien à vous, 

jessica