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Le harcèlement scolaire
C’est un sujet important qui nécessite d’en parler de manière incessante pour que cela s’arrête.
Au Centre Ginkgo, nous recevons passablement d’enfants qui subissent du harcèlement scolaire mais aussi de nombreux adultes qui en ont subi étant plus jeune et qui en souffre encore aujourd’hui. C’est impressionnant à quel point cet acte passe sous silence la plupart du temps, aucun adulte autour de l’enfant ne remarque quoi que ce soit.
Il y a un sentiment d’impuissance tant du côté de l’enfant, des parents que de celui des enseignants.
Parfois ce n’est qu’une suspicion : un enseignant remarque quelque chose sans avoir vraiment de preuves, un parent vient se plaindre que son enfant se fait harceler. Comme ce ne sont pas des actes violents qui laissent des traces sur le corps, tous se retrouvent coincés.
Voici des situations de harcèlement en lien avec les émotions :
- Le harcelé parait bien entouré par ses parents qui l’accompagnent à l’école, il a de l’attention et de l’amour, porte des vêtements neufs, etc…
- Le harceleur est en manque d’attention dans sa famille car il a plusieurs frères et sœurs, des parents plutôt absents qui manquent de respect aux valeurs éducatives, ils sont parfois violents verbalement ou même physiquement.
- Les parents sont en détresse, trop occupés par leur situation de vie souvent difficile.
- Le harcelé a une attitude de victime dû à ce qu’il vit à la maison depuis petit, il a appris à se taire, à se faire discret ou à dire oui à tout.
Que faire alors ?
Si vous suspectez un harcèlement dans votre classe, vous pouvez mettre en place trois séances de 45 min du jeu Cap sur la Confiance en petit groupe en y mêlant le harceleur et le harcelé. Par sa simplicité et son efficacité, il va permettre aux enfants de se livrer dans un cadre intimiste. Souvent, le harceleur et le harcelé finissent par se rendre compte qu’ils ont plus de points communs que ce qu’ils pensaient, qu’ils ne sont pas seuls à avoir des soucis, qu’ils rencontrent parfois le même genre de difficultés dans la vie.
L’accompagnant, à travers le jeu, prend du temps pour les écouter, leur porte de l’attention, partage son expérience de vie et beaucoup d’autres choses encore. Lorsque les enfants échangent et se livrent ne serait-ce juste un tout petit peu, le harcèlement n’aura plus lieu d’être.
Comment procéder ? Prenez le harceleur et le harcelé et créez un groupe avec deux autres enfants qui n’ont rien à voir avec le cercle d’amis proches et qui rencontrent simplement des difficultés d’apprentissage par exemple. L’un d’entre eux pourrait être particulièrement solaire et rassembleur. Avant de débuter une partie, faites-leur déterminer à chacun un objectif qu’ils souhaiteraient atteindre (réussite scolaire ou en dehors de l’école). Jouez et laissez faire la magie du jeu !
Tout enseignant peut être meneur de jeu car c’est un jeu qui se joue également en famille. Mais ce sera peut-être plus facile à organiser avec l’enseignant spécialisé intervenant dans votre classe, le médiateur ou le TSS. Vous pouvez également mandater le Centre Ginkgo qui se fera un plaisir de venir en aide à ces enfants.
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